mercredi 23 janvier 2013

Arty Influence #5#

Pour ce 5ième  article dédié à l'influence de l'art dans les campagnes publicitaires des marques de luxe, j'ai collaboré avec le site No ticket for fashion shows. Mon article est visible ici
Bonne lecture !

mardi 22 janvier 2013

Anna Karénine, héroïne romantique et sulfureuse.


Je suis allée voir ce matin au cinéma, Anna Karénine, le nouveau film de Joe Wright (Orgueil et préjugés, Reviens moi…), adapté du roman de TostoÏ, mettant en scène Keira Knightley, Jude Law et Aaron Taylor Johnson, le nouveau chouchou d’Hollywood. Friande d’histoires d’amour romanesques et fan du roman éponyme, j’avais hâte de découvrir cette nouvelle adaptation.


Russie, 1874. La belle Anna (Keira Knightley) est mariée à Karénine (Jude Law), aristocrate et haut fonctionnaire du gouvernement. Ensemble, Ils ont un fils, bénéficient d’un statut social éminent et semblent mener une vie plutôt heureuse.  Anna reçoit une lettre de son frère Oblonski, séducteur invétéré, la suppliant de venir l’aider à sauver son mariage avec Dolly. Elle part pour Moscou. Au cours de son voyage, elle rencontre le Comte Vronski (Aaron Taylor Johnson), officier de la cavalerie. C'est le coup de foudre. De retour à Saint-Petersbourg, Anna s’évertue à reprendre sa calme vie de famille mais son obsession pour le jeune officier ne cesse de la tourmenter. Elle s’abandonne alors à une relation adultère qui scandalise toute l’aristocratie locale et change le cours de sa vie.


Anna va t’elle tout quitter par amour ou faire le choix de la raison ? C’est ce que nous raconte le flamboyant et magnifique mélodrame de Joe Wright dont on sort émerveillé.

Anna Karénine est avant tout un film sur la passion, que le réalisateur retranscrit avec beaucoup de justesse : dévorante, érotique, charnelle, elle électrise nos deux héros, Anna / Keira Knightley et Vronski / A.T Johnson. Anna, que l’on pensait raisonnable, se métamorphose en une femme cruelle et froide avec son mari, sensuelle et jalouse avec son amant, prête à tout sacrifier par amour, même son fils. Une des plus belles scènes est celle du bal, au tout début, peu après leur rencontre coup de foudre: elle cristallise le sentiment amoureux et la passion tourmentée qui imprègnera tout le film : jeux de regards, magnétisme des corps, on sent le désir entre les deux futurs amants prendre chair et la tension amoureuse prendre corps. L’intensité de cet amour impossible, coupable et condamnable est d’autant plus palpable quand il est comparé à celui d’un autre amour, calme, honnête, heureux que le film raconte en parallèle : celui de Lévine et de Kitty (qui a eu le cœur brisé autrefois par Vronsky qui lui préféra Anna) la fille de Dolly et d’Oblonski, le frère d’Anna.

La réussite du film réside aussi dans le choix des acteurs, tous époustouflants.Keira Knightley campe une Anna fiévreuse, vibrante, émouvante et que l’on a du mal à con damner : entre un mari lisse, sage et sans épaisseur (parfaitement interprété par Jude Law) et un amant sexy en diable, séducteur et magnétique (charismatique A.T Johnson), qu’aurions nous fait à sa place ?



Anna Karénine est aussi une histoire de costumes et de décors, somptueux. Un rêve éveillé qui nous transporte dans la Russie de 1874. Anna est une fashion héroïne et ses tenues affolent déjà la planète Mode : la costumière, Jacqueline Durran, a eu la bonne idée de mixer le style russe de la fin du XIX siècle avec celui des créateurs des années 50, afin de composer des silhouettes plus modernes, plus fortes, plus épurées et mettre l’accent sur l’élégance. Le résultat est à couper le souffle, on veut tout ! Robes de princesses vaporeuses et glamours, coupes acérées, profusion de fourrures, teintes sourdes, dentelles noires, bustiers soulignant la féminité, le tout rehaussé de perles, de diamants … Quel chic !


La réussite du film tient aussi à sa mise en scène, virtuose, lyrique, qui se déploie dans un décor de théâtre dont les coulisses dévoilent progressivement les rouages de l’histoire, donnant l’impression d’assister à une valse ininterrompue. Cette mise en scène originale et théâtrale, met en lumière le tourbillon des sentiments, souligne la tension dramatique sous-jacente, et signe une adaptation moderne d’Anna Karénine.

Enfin, si le personnage d’Anna nous touche autant, c’est parce qu’elle incarne une héroïne contemporaine, romantique et romanesque. Une femme d’aujourd’hui, en costumes certes, mais amoureuse de l’amour, comme nous toutes en somme.

Et vous, avez vous vu le film ? Si oui, qu’en avez vous pensé ?

lundi 19 novembre 2012

CARTOONS DE LUXE


Après la déferlante des courts métrages & web documentaires dans la communication des marques de luxe, la création de mini dessins animés apparaît comme LA tendance phare du moment.

Ce phénomène - initié par Louis Vuitton et l’artiste Murakami en 2003 avec "Superflat Monogram" - revient en force pour notre plus grand bonheur, insufflant magie, poésie et ludisme à l’univers du luxe.

Depuis toujours, les marques de luxe collaborent avec des artistes, la création étant au cœur de leur ADN. Que ce soit Louis Vuitton avec Stephen Prouse/ Murakami/ Yayoi Kusama…Dior x David lynch ou dernièrement Prada avec Polanski réalisateur du jubilatoire court métrage « A therapy », créativité & collaborations arty sont les mots d’ordre du luxe. Une initiative qui a pour ambition de valoriser l’image, la singularité, l’originalité de ces prestigieuses Maisons, ainsi que de nourrir leur imaginaire.

Par ailleurs, au regard d’une société plus que jamais plongée dans la crise économique, le consommateur cherche à s’évader de ce quotidien morose, et plébiscite, par contraste, une parenthèse enchantée, une bulle de bonheur, du divertissement. Plus que jamais, Il a envie que les marques lui racontent de belles histoires.

Les maisons de luxe l’ont bien compris et se tournent de plus en plus vers un format original et narratif tel que le mini film dans leur stratégie de storytelling. Un format qui permet au consommateur de le plonger dans l’univers de la marque, de l’emmener loin dans son imaginaire, de le faire rêver, et ce faisant, de faire vivre la fascination, la poésie et la magie qu’elles suscitent. Car le luxe, il ne faut pas l’oublier, a pour mission principale de faire rêver, de créer de l’émotion. (Cartier l’a très bien compris avec la réalisation du superbe film l’Odyssée retraçant 160 ans d’histoire du joaillier et générant, à ce jour, plus de 15 millions de vues sur Youtube !)

Alors quoi de mieux qu’un dessin animé pour émerveiller le consommateur et titiller son âme d’enfant - en témoigne le succès sur grand écran des studios Pixar ou de Tim Burton. Encore faut il qu’il soit réussi, aspirationnel et qu’il ait du sens  pour la marque!

C’est ce que nous allons essayer de décrypter en faisant un petit tour d’horizon des minis dessins animés qui ont envahi la toile.
PS : les vidéos étant lourdes, je vous propose de cliquer sur le nom de la vidéo qui vous renverra directement sur Youtube pour un meilleur visionnage.

Après la saga des courts métrages Lady Dior mettant en scène Marion Cotillard,  la maison poursuit son exploration de l'univers Dior avec Lily's Body. Au rythme d’une chanson interprétée par son égèrie en plein songe, l’histoire de la Maison fait voyager Monsieur Christian Dior et s’anime en dessins. Le résultat me laisse dubitative: l’histoire est ennuyeuse, le style peu moderne. Malheureusement, la magie n’opère pas.



A l’occasion de l’ouverture de sa nouvelle boutique à Rome dans un ancien cinéma, Louis Vuitton signait le très réussi film d’animation « the little groom is falling in love with rome » puis « the little groom is fighting in the arena » avec pour égérie un petit groom. La maison réitère  avec « duel in the dust » qui parodie les westerns spaghettis. Des petits bijou d’animation très bien réalisés par le Maneki Lab qui revisitent les codes de la marque (le voyage, la poésie …) et les classiques du cinéma (la dolce vita, le péplum, le western..) avec beaucoup d’esprit.

Hermès, elle aussi, signe une animation très réussie intitulée « Les petits secrets du 24 Faubourg » - en résonnance avec son univers : poétique, magique, décalé, malicieux, étonnant, enchanteur. Un résultat naïf, moderne et chic qui nous raconte avec humour les petits secrets de son adresse mythique.

Lancôme quand à elle, a choisi de mettre en scène  le personnage de dessin animé Betty Boop dans  une vidéo réalisée par Joann Sfar (l’auteur de Gainsbourg vie héroïque et le Chat du Rabbin) afin de promouvoir son dernier mascara Hypnôse star. L’idée est plutôt originale mais je reste hermétique au discours de conseils beauté même si ils sont donnés par Betty Boop.

La marque Stella Mc Cartney a choisi de revisiter les personnages Monsieur/Madame dans le film « Little miss Stella » afin de promouvoir sa collection capsule pour enfants. So cute !

A l’occasion de Noël, Disney a créé pour Barneys New York un film d'animation en 3D de 5 mn ! intitulé "Electric Holiday". Devant les vitrines du grand magasin de luxe, Minnie Mouse se met à rêver : propulsée en pleine Fashion Week, Minnie est une mannequin vedette qui côtoie les personnalités influentes de la mode (Alber Elbaz, Nicolas Ghesquière, Sarah Jessica Parker...). Le résultat est merveilleux et empreint d’humour. Une vraie réussite.


Enfin, citons Prada qui, après le merveilleux trembled blossoms, nous offre une série d’illustrations animées (GIF animés) désignée par Vahram Muratyan, célèbre pour sa série d’illustrations Paris Versus New York et mettant en scène la nouvelle collection Prada. J’adore !
 

vendredi 12 octobre 2012

Camille redouble


Je n’ai jamais beaucoup aimé les comédies françaises, excepté celles de Klapisch. Je leur préfère le cinéma d’auteur de Truffaut, Godard, Sautet ou les films de Jacques Audiard, Christophe Honoré ou encore Desplechin.

Mais le film de Noémie Lvovsky, Camille Redouble, est beaucoup plus qu’une comédie. C’est un film lumineux, empreint de grâce et de poésie. Un film magique qui a le pouvoir de vous enchanter et auquel vous repenser,  bien après la projection,  le sourire aux lèvres. Tour à tour drôle et émouvant, il vous replonge avec délicatesse dans les années lycée et interroge le temps qui passe avec justesse.

Camille a 40 ans. Pseudo comédienne très portée sur le whisky, elle se fait larguer par Eric, son mari depuis plus de 25 ans, rencontré au lycée. Le soir de la St Sylvestre, après une nuit très arrosée, Camille se réveille…à l’âge de 16 ans. Elle retrouve alors le chemin de l’adolescence, ses parents, les bancs du lycée, ses copines …. ainsi qu’Eric. Camille va t’elle revivre son passé de la même façon ou tenter de le changer ? Réussira t’elle à ne pas reproduire les mêmes erreurs ? A savourer les moments qu’elle sait fugaces ? C’est ce que le film nous raconte avec beaucoup de sensibilité.

Ce qui est fantastique, c’est de se retrouver propulsé à l’âge de 16 ans avec la maturité et l’expérience d’une femme de 40 ans. Camille « redouble », observant et re-vivant avec émerveillement son adolescence : Les cours de physique, qui l’ennuyaient à l’époque, prennent une nouvelle dimension quand elle y cherche une explication rationnelle à son come -back dans le passé ; Les moments passés avec ses parents sont vécus comme des instants magiques : Camille les savoure avec un sourire béat, notamment ceux avec sa mère, dont elle sait la mort imminente, allant même jusqu’à enregistrer sa voix dans un magnétophone…. magnifique scène d’émotion ; Et puis il y a Eric, son futur ex : chaque scénette entre elle et lui imprègne la pellicule de romantisme empreint de comique. Camille oscille entre le désir de revivre les prémices de son premier/unique amour ou celui de le rejeter, sachant que, bien des années plus tard, Eric la quittera et lui brisera le cœur.

Avec Camille Redouble, on se met à repenser à ses années lycée avec nostalgie, et surtout, à l’idée que notre adolescence conditionne notre vie adulte. Le film de Noémie Lvovsky possède cette grâce qui nous fait observer cette époque avec tendresse et nous poser la question : si je me retrouvais propulsée 20 ans en arrière, comment appréhenderai-je mes 15 ans ?

Enfin,  au delà de son talent de réalisatrice, je voudrais saluer Noémie Lvovsky l’actrice (à voir aussi dans Ma femme est une actrice, Les beaux gosses, L’apollonide….) qui signe Camille Redouble de sa présence exceptionnelle. 



jeudi 12 avril 2012

ON THE ROAD !

Evasion, liberté, road trip, Californie et fièvre automobile sont les mots d’ordre des campagnes de communication des marques de mode pour le printemps/été 2012.


Des créatures,  au volant de bolides d’inspiration 50’s, s’invitent dans ce nouvel opus publicitaire : solitaires, en bande ou en couple, elles sont les nouvelles héroïnes des campagnes Isabel Marant, Galliano, Prada, Juicy Couture…

Campagne publicitaire Isabel Marant - Printemps / Eté 2012

Campagne publicitaire PRADA - Printemps / Eté 2012

Campagne publicitaire Galliano & Juicy Couture - Printemps / Eté 2012

Campagne publicitaire film & print Comptoir des Cotonniers - Printemps / Eté 2012


Cette saison, plus que jamais, la publicité célèbre le road trip et puise son inspiration dans le cinéma & les road movies : Drive, et son héros solitaire Ryan Gosling, ont inspiré l’héroïne d’ Isabel Marant au volant de sa Cadillac  follement rétro. Boulevard de la mort de Tarantino, ainsi que Mad Men ont influencé Prada et ses pin-up  50’s. Pour Comptoir des Cotonniers, le film Thelma et Louise  est au cœur de la narration.


La mode, résolument ancrée dans notre époque, est le miroir de la société et du lifestyle des consommateurs. C’est pourquoi les campagnes de communication, reflet d’une société toujours ancrée dans la crise économique, célèbrent l’évasion, en réponse à un quotidien morose. Ainsi, La Californie, évocation d’un certain positivisme et de coolitude, devient une destination phare. La voiture, symbole de liberté, est l’autre star, et se veut aussi sexy que la jeune femme qui la conduit. Enfin, le rétro est à l’honneur, avec un retour en force des 50’s avec le succès de la série Mad Men.

Le road trip est  donc au cœur de cette nouvelle philosophie de vie, mais toujours avec style, à l’instar de Ryan Gosling  dans Drive,  sexy en diable dans son blouson orné d’un scorpion et déjà devenu culte.
DRIVE avec Ryan Gosling

lundi 30 janvier 2012

Arty Influence #4#

La mode & la publicité des marques de luxe ont toujours puisé leur créativité dans des sources d’inspirations multiples : cinéma, peinture, photo, musique….Cette saison, plus que jamais, Mode et  Publicité se nourrissent de références arty, s’en imprègnent, s’en emparent.

Par ailleurs, cette tendance semble s’inscrire dans le "way of life" des consommateurs qui recherchent, à travers ces références, à mieux comprendre une époque trouble, marquée par les interrogations, le doute, l'incertitude. Et parce que l’art émerveille notre quotidien, il ne peut donc que ré-enchanter la mode et la publicité, et de ce fait le consommateur, qui cherche, petit à petit, à s’évader d’une société toujours ancrée dans la crise économique.
Voici quelques exemples en images :

Affiche du film Drive avec Ryan Gossling (2011) - Campagne Isabel Marant P/E 2012


Twiggy (60's) - Campagne pour les chaussures André Hiver 2011


Yves Saint Laurent shooté par J.L Sieff - Campagne lunettes Dolce & Gabbana 2011

Extrait du film "Sur la route" de Walter Salles (2010) - Campagne Diesel Hiver 2011

Photo de Dane Shitagi (série "Ballerina Project") - Campagne Longchamp P/E 2012 shootée par Dane Shitagi

Extrait du film "Marie Antoinette" de Sofia Coppola - Campagne Louis Vuitton P/E 2012

Photo de Deborah Turbeville (Vogue, 1975) - Campagne Valentino P/E 2012 shootée par Deborah Turbeville

Photo de Deborah Turbeville (Vogue, 1975) - Campagne Valentino P/E 2012 shootée par Deborah Turbeville

lundi 23 mai 2011

Félins de Luxe

Les animaux envahissent les campagnes publicitaires. Qu’il s’agisse d’animaux de compagnie ou de bêtes sauvages, leur représentation est ultra tendance en ce moment. On distingue deux tendances :

. La mise en scène d'animaux mignons : A l’instar des enfants, ils véhiculent sympathie, positivisme et douceur. Et cela fait un carton, car ces valeurs sont de plus en plus plébiscitées dans notre société actuelle.
campagne publicitaire PE 2011 pour les bijoux APPART


. La mise en scène de félins dans les publicités des marques de luxe : C'est cette tendance qui m'intéresse et que j'ai choisi de développer. Il s’agit ici d’exprimer un message plus fort : célébrer la force de caractère de la marque et sa dimension luxe. Sa personnalité et celle de ses produits. C’est le cas des dernières campagnes publicitaires Parfum Bulgari, Boucheron et Cartier, qui mettent en scène leurs icônes respectives : le lion, le chat persan et la panthère.

Icônes des Maisons depuis leur création, la représentation de ces félins dans la publicité a ici une légitimité, puisqu’ils font partie intégrante des symboles / codes de la marque.

Enfin, ils symbolisent ses valeurs et sa personnalité (élégance racée,  sensualité,  raffinement, mystère, force...), s’inscrivent dans la narration de l’histoire véhiculée, et permettent une reconnaissance immédiate de la marque.

Bulgari – campagne « Mon Jasmin Noir » (date de sortie : avril 2011)
Kirsten Dunst dompte le lion Bulgari. Son arme fatale : le parfum Mon Jasmin Noir. L’ennivrement est tel que le fauve se laisse caresser par l’actrice qui se blottit dans sa fourrure (cf. film réalisé par Mert & Marcus).
Boucheron – campagne « sensualité hypnotique » (date de sortie : mars 2011)
Le Chat Boucheron, à la sublime fourrure aubergine (couleur emblématique de la Maison) présente, telle une offrande, la bague Quatre. 
Cartier – campagne « winter tale » (date de sortie : décembre 2010)
Pour cette campagne, Cartier avait choisi de mettre en scène un bébé panthère (so cute !!) afin de transmettre une dimension onirique et merveilleuse en cette période de Noël.