lundi 21 mars 2011

IN & OUT

Aujourd’hui, j’ai choisi de vous parler des campagnes publicitaires des marques de luxe* pour le printemps/été 2011, diffusées ce mois ci : celles que j’ai aimé, celles qui, en revanche, ne m’ont pas séduite, voire agacé ou dérouté. Décryptage en images des publicités IN et OUT du mois de mars.
*excepté The Kooples, qui n’est pas une marque de luxe

IN

Prada
Parce qu’elle est une explosion de couleurs, d’optimisme (en ce mois de mars gris et déprimant), de féminité et de glamour, avec ses mannequins aux cheveux noirs crantés inspirées de Joséphine Baker. Pour son graphisme ultra contemporain et joyful, mêlant avec audace rayures, imprimés bananes et couleurs flashy.


Lanvin
Pour son ambiance 70’s so chic, glamour et teinté d’humour - si rare dans les publicités des marques de luxe -  mettant en scène deux femmes qui se crêpent le chignon pour un sac Lanvin. Parce qu’elle replace le produit au cœur de la narration, érigeant le sac Lanvin en icône ultra désirable, héros de l’histoire, véritable objet de convoitise, de fantasme des femmes prêtes à tout pour le posséder.



Chloé
Parce qu’elle retranscrit parfaitement la tendance Néo Bourgeoise qui s’incarne dans une femme sophistiquée et minimaliste, rejetant les codes bling-bling au profit d’une allure épurée, intemporelle, résolument moderne et privilégiant les belles matières et la coupe. Pour le traité photographique de David Sims, épuré, chic, graphique et sublimant à merveille les teintes délicates des vêtements.


Céline
Après avoir initié le concept de féminin Néo Bourgeois et l’avoir érigé en tendance phare de l’année 2010, Phoebe Philo, la directrice artistique de Céline, le fait évoluer dans un univers arty qui rend la femme Céline encore plus séduisante : la Néo Bourgeoise 2011 est une intello bobo artiste qui puise son inspiration dans l’art. Elle gagne en coolitude, promenant sa dégaine arty-chic et sa planche de skateboard dans les galeries d’art sous l’objectif de Juergen Teller.

Chanel Rouge Coco Shine
Tout simplement parce que le choix de Vanessa Paradis en tant qu’égérie, avec son visage de femme enfant, sa douceur, sa plastique parfaite et son aura rock&roll me donnent tout simplement envie d’aller m’acheter un rouge à lèvres Chanel.


OUT

The kooples
Parce que je ne supporte pas les couples « têtes à claques bobo rock chic parisiens branchouilles arrogants » mis en scène depuis maintenant 3 ans.
Dommage, car l’idée d’un vestiaire pour deux initiée par la marque est intéressante et que les collections recèlent souvent de très bonnes pièces.

Miu Miu
L’image est froide voire désincarnée : la femme Miu Miu, le visage fermé, la posture figée telle une statue, est elle devenue glaciale ?
Cette campagne est également OUT, parce que je n’en peux plus de voir des publicités mettant en scène une femme se reflétant dans des miroirs (cf Miu Miu, Chanel avec Blake Lively, Tom Ford…). Quel est le concept ? Quel message Miucca Prada souhaite t’elle délivrer ?
Balenciaga
J’adore la marque Balenciaga, mais là, je suis déroutée par cette nouvelle publicité : je ne comprends pas du tout le message véhiculé, le lien entre l’image de gauche et celle de droite et le côté « déguisé » de Gisèle Bundchen.
Quelqu’un peut il m’éclairer ?

Sacs Chanel Mademoiselle 
Encore une publicité qui nous montre une femme se reflétant dans des miroirs. Certes, Karl fait référence à l’image de Mlle Chanel shootée par Doisneau en 1953 et mettant en scène le célèbre escalier aux miroirs de l’appartement de Coco Chanel, mais il aurait pu aller un peu plus loin...

A gauche : Coco Chanel shootée par Doisneau en 1953 - A droite : scène du film Coco avant Chanel d'Anne Fontaine faisant lui aussi référence à l'escalier aux miroirs de l'appartement de Gabrielle Chanel situé au 31 rue Cambon
Jil Sander
Alors que la collection aux coupes minimalistes et aux couleurs vives m’avait séduite, je reste dubitative face à la campagne publicitaire pour le printemps/été 2011 : certes, j’aime son caractère étonnant et trouve intéressant le message véhiculé : en mettant en scène une femme au visage presque effacé, la photo met en majesté le vêtement et les couleurs, tel un tableau abstrait. Néanmoins, même si son caractère graphique me séduit, je ne retrouve  pas l’émotion que j’avais ressenti dans les vêtements.


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